Ça y est, l’installation des colonies au printemps en fonction des pissenlits sur les parcelles a été étudiée de près par Marion Buronfosse, épaulée par Adrien Pinot son maitre de stage.
Elle a pu montrer que les campagnols s’installent préférentiellement sur les zones denses en pissenlit des parcelles et délaissent les zones les moins densément fournies. Ce phénomène s’observe à une échelle plus petite que la parcelle, cohérente avec les stratégies et capacités de déplacement des animaux. Le rayon d’influence est de l’ordre de 2,5 mètres.
Reste à tester si l’installation des campagnols peut être manipulée à l’échelle d’une parcelle grâce à cette donnée, afin de faciliter la lutte contre les pullulations. L’effet d’implantation de bandes semées en pissenlit sera testé dans une prochaine étape (année 2022/2023), en essayant différentes configurations compatibles avec une utilisation agricole réaliste.
Ce travail met également en avant la possibilité de détecter plus en amont les dynamiques et futures zones d’installation des campagnols grâce à des photos aériennes. Ceci pourrait aider les organismes chargés de veille à affiner leur travail de prédiction et à organiser plus précocement des luttes concertées selon les zones géographiques.
Le détail du travail de Marion est disponible dans son rapport de stage :
2021-BURONFOSSE_Marion-memoire-diffusion-1
Et pour le suivi à plus long terme :
Pour faire suite aux suivis réalisés ce printemps et cet été, une nouvelle de série de photos aériennes va permettre cet automne de conclure la saison 2021 et de connaitre la progression des colonies de campagnols tout au long de l’année sur la zone d’étude. La dynamique d’installation des colonies pourra ainsi être testée en fonction de la nature et l’utilisation de la parcelle : typologie de la prairie selon les critères prairies naturelles AOP, proportions de certaines espèces, utilisations agricoles, pratiques de lutte utilisées, etc…